The End of the Affair, Graham Greene

«The End of the Affair » en français « La fin d’une liaison » est mon tout premier Graham Greene. J’ai connu ce grand écrivain britannique et son oeuvre grâce à Ifemelu et Obinze dans le livre “AMERICANAH” de Chimamanda. Les deux personnages en avaient si bien vanté les mérites qu’il m’était inconcevable de passer à côté. 

L’histoire

« 1939. L’Angleterre est en guerre. Sarah Miles, une femme passionnée, est prisonnière d’un mariage stérile avec un époux riche mais qui ne l’attire pas, Henry. Au cours d’une fête donnée par celui-ci, elle fait la connaissance de Maurice Bendrix, un romancier. Entre elle et lui, c’est le coup de foudre. Leur liaison sera fougueuse… Après plusieurs années de cet amour illicite, un obus frappe la maison de Bendrix tandis que les deux amants sont ensemble. Sarah, bouleversée, met brutalement fin à leur liaison sans explication. Bendrix est effondré… Deux ans plus tard, alors que la paix est revenue, Bendrix rencontre par hasard Henry. Celui-ci se confie : il soupçonne Sarah d’entretenir une liaison avec un autre homme. À nouveau submergé par le chagrin et la jalousie, Bendrix offre son aide à Henry. Il engage Parkis, un détective privé, pour suivre Sarah et découvrir la vérité… »

Mon avis…

Il y a des livres comme ça : ils n’ont rien d’exceptionnel et l’histoire racontée est linéaire sans aucun rebondissement mais ils vous tiennent en haleine. Ils ont cette particularité de vous apaiser. Et alors même que vous connaissez déjà la fin, vous vous délectez de chaque page avec une patience remarquable.

Ces livres ne sont ni des coups de cœur ni de mauvais livres. Ils appartiennent à cette catégorie de livres qui vous prouvent que les écrivains ont mille et une manières de conquérir le cœur des lecteurs et ce même avec une histoire des plus banales.

La grandeur de ce livre tient de la complexité des personnages et de leurs interactions. Bendrix et Sarah étaient tantôt forts et sûrs d’eux-mêmes tantôt empreints d’une très grande fragilité frôlant parfois la névrose… J’ai particulièrement apprécié leur évolution et la remise en cause progressive de leurs croyances.

L’auteur relate d’une façon remarquable la complexité des relations humaines. Il explore les frontières fragiles entre l’amour et la haine, la notion de loyauté et la place de la foi dans les moments les plus sombres de notre existence.

Je recommande ce livre à ceux qui aiment lire entre les lignes pour apprécier la grandeur d’une histoire banale.

Des passages que j’ai appréciés…

« Est-ce la fin, me demandai-je, en me jouant à moi-même la comédie. Il est bien inutile que je revienne sur mes pas. Si seulement je me délivre d’elle, ne pourrai-je fonder quelque part un tranquille foyer, basé sur l’amitié, et qui durera toute la vie ? Alors, je vivrai peut-être sans jalousie parce que je n’aimerai pas assez : je serai sans inquiétude. »

« Est-ce que les gens ne continuent pas d’aimer Dieu toute leur vie, sans le voir ? »

« Vous n’avez pas besoin de craindre, dit-elle, l’amour n’a pas de fin… »

Avec Passion,

Dyna.