Le joueur d’échecs, Stefan Zweig

L’histoire…

Deux grands joueurs d’échecs : l’un, Czentovic, champion du monde en titre, froid, condescendant, sûr de lui ; l’autre, M. B illustre inconnu n’ayant plus joué depuis 25 ans. Comment alors ce dernier arrive à mettre en difficulté Czentovic ? Pour le comprendre, il faut remonter à la seconde guerre mondiale… Lorsque des expérimentations nazies mettaient à l’épreuve les facultés du cerveau…

«  On ne nous faisait rien… On nous plaçait simplement dans un néant radical, car, c’est bien connu, rien n’exerce sur terre une telle pression sur l’âme humaine que le néant. » P.67

Mon avis…

“Le joueur d’échecs” est incontestablement un chef d’œuvre.

Peu d’écrivains peuvent se vanter d’avoir cette aptitude à traiter des sujets d’une très grande portée dans un format aussi court. Zweig est de ces hommes. Tout part toujours d’un sujet banal qui prend ensuite des proportions inespérées… Puis, avant même que le lecteur ne reprenne son souffle, l’histoire s’achève laissant derrière elle une tristesse teintée de plénitude…

Ce roman est un parfait mélange d’intrigue, d’étude psychologique et de faits historiques. C’était un plaisir pour mes sens ; je me délectais de chaque page ; je ne pouvais le lâcher ; je ne voulais le finir, un pur délice pour l’esprit…

Zweig a cette manière unique d’écrire qui ne laisse place à aucun gâchis. Chaque phrase est pensée à la perfection et intégrée au bon endroit au bon moment dans le récit.

Je ne le cache plus, je suis intellectuellement amoureuse de cet écrivain hors pair.

Je recommande ce livre à tous ceux friands des pans sordides de l’histoire et des sujets se rapportant aux mystères du cerveau…

Avec passion,

Dyna.