La chambre de Giovanni, James Baldwin

L’histoire…

Paris, années 50, David, jeune homosexuel refoulé s’éprend de Giovanni, un jeune italien, alors que sa fiancée Hella est en déplacement en Espagne. Dans le déni total de sa condition d’homosexuel, David tente d’aller à l’encontre de sa nature et rêve d’une existence « normale »…

Mon avis…

Mon premier Baldwin !

Je dois avouer que j’ai été ravie de lire un livre d’un grand nom de la littérature afro-américaine qui ne traitait pas de la condition des noirs. Certes, le titre est d’inspiration autobiographique, mais il reste plaisant et rassurant de se dire que ces auteurs peuvent exprimer leur talent sur des sujets d’un autre ressort.

Pour en revenir à l’œuvre, ce n’est pas mon premier roman sur l’homosexualité. J’avais énormément adoré « la confusion des sentiments » de Stefan Zweig et à mon sens, il reste le meilleur dans le genre.

« La chambre de Giovanni » est considéré comme un monument de la littérature homosexuelle. Baldwin décrit sans exagération et sans aucune lamentation les troubles dont peuvent souffrir les homosexuels dans une société française qui leur est encore hostile.

L’atmosphère est oppressante voire glauque par moment. Les rares moments de joie sont relatés avec une telle retenue qu’il m’a été impossible de me libérer de ma mélancolie. J’en suis ressortie lessivée, vidée et, malheureusement…

… Je n’ai pas été touchée par cette œuvre. Il est important pour moi de pouvoir m’identifier aux personnages. Tel n’a pas été le cas. Cela dit, un moyen pour un auteur d’attirer mon attention sur la qualité de son œuvre est de m’offrir des personnages complexes. J’ai bien été servie. Tantôt aimants, optimistes et chaleureux, tantôt frustrés voire haineux … Chacun portait sa part d’ombre et tous étaient empreints d’une très grande fragilité…

Lisez-le si vous en avez le cœur mais assurez-vous d’être dans un bon jour…

Avec passion,

Dyna.