L’hibiscus pourpre de Chimamanda Ngozi Adichie m’a bouleversée

Certains livres vous captivent dès les premières pages. Ils ne laissent aucune place au doute quant à leur qualité. Vous tournez les pages avec entrain tout en craignant d’en finir. Ce sont des chefs-d’œuvre tout simplement.

D’autres, en revanche, tardent un peu plus… La lecture frise l’agonie. Vous n’avez qu’une hâte, c’est de tourner la dernière page afin que le supplice prenne fin. Et là… A quelques pages de la fin, la magie opère. Vous vous sentez envahi par une pléthore d’émotions. Le tout s’emboîte ; l’auteur, dans une ultime démonstration de son art, vous donne le coup de grâce.  Vous prenez conscience de l’ampleur de l’œuvre ; vous êtes bouleversé. Ce sont aussi des chefs-d’œuvre, à leur manière…

« Purple Hibiscus » fait partie de la seconde catégorie. Il m’a fallu lire 250 pages pour enfin être complètement happée par le récit. Les 50 dernières pages sont d’une beauté inouïe, d’une saveur aigre-douce… La puissance de ces dernières pages et les émotions qu’elles véhiculent font de cette première œuvre de l’auteure un bijou de la littérature.

Kambili est une adolescente introvertie et immature de 15 ans. Son existence se limite aux murs de la résidence luxueuse à Enugu au Nigéria où elle vit avec son frère Jaja et ses parents. Son père, richissime homme et notable de sa communauté régit son foyer avec rigueur et dans le respect d’un catholicisme stricte.

Un coup d’Etat au Nigéria conduit le père à envoyer sa progéniture chez sa sœur à Nsukka. Kambili y découvre la liberté et les fous rires et commence à remettre en cause l’éducation paternelle…

Le livre traite avec brio du thème de l’acculturation au Nigéria, conséquence directe de la colonisation et les dangers du fanatisme religieux ; il traite aussi de l’amour sous toutes ses formes.

Avec passion,

Dyna.