Je découvre Moussa Konaté dans un registre qui n’a aucun secret pour moi : le polar. J’ai très tôt développé une passion fiévreuse pour tout ce qui a trait à la criminologie, aux enquêtes policières et aux tueurs en série… A 20 ans, je dévorais, entre autres, les livres d’Agatha Christie…
Aujourd’hui, je lis moins de polar mais je regarde davantage de documentaires sur les criminels. La psychologie des tueurs en série me fascine !
Quelle ne fut alors ma surprise lorsque j’appris qu’un auteur Malien s’y était essayé !
L’histoire se déroule à Bamako. Un meurtrier sévit au Banconi, quartier populaire de la ville. Le commissaire Habib au flair inégalé mène l’enquête avec son collaborateur, l’inspecteur Sosso.
Ils usent de méthodes scientifiques, exhument des corps…. Déterrer un cadavre humain ? Astaghfirullah, quel sacrilège ! Tout le Banconi est indigné.
L’imam Ladji, très respecté, préfère s’en remettre à Allah ! C’est connu, tout ce qui nous arrive est de son fait… Pourquoi alors s’encombrer d’une enquête ?
Je l’avoue, le dénouement est un peu tiré par les cheveux et le mobile des crimes n’est pas très explicité. Néanmoins, j’ai énormément apprécié cette lecture. Les dialogues sont très réalistes et certains passages sont assez comiques. L’auteur nous plonge parfaitement dans l’atmosphère bamakoise avec des descriptions de lieux et d’ambiances… Ça réchauffe le cœur !
Enfin, je ne saurais terminer sans adresser une mention spéciale à ce cher commissaire Habib. Un personnage attachant et d’une rare bienveillance !
Prochaine étape, immersion au pays Dogon avec « L’empreinte du Renard » du même auteur.
Avec passion,
Dyna.
