La reine Kassa du Mali et autres héroïnes

Je ne lirai pas ce livre comme on lit un roman… Je ne le dévorerai pas et je ne suivrai pas l’ordre établi par l’auteure. Non, je prendrai le temps nécessaire pour m’imprégner convenablement de chaque histoire… Je choisirai les pays et les thèmes en fonction de mes humeurs et de mes lectures en cours…

Vous n’êtes pas sans savoir que je lis en ce moment sur le Mali. J’ai donc pris la liberté de débuter avec le portrait de la reine Kassa du Mali. Enfin, « portrait » est un grand mot… Je m’expliquerai mais avant, parlons de l’initiative…

Vous connaissez déjà ma position sur l’importance d’avoir une fine connaissance de l’histoire pour mieux appréhender le monde qui nous entoure. Si vous trouvez que l’homme noir est le grand absent de l’histoire, essayez donc d’y retrouver les prouesses de la femme noire…

C’est sur ce constat qu’est parti Sylvia Serbin, Franco-afro-antillaise (je reprends le terme employé sur la quatrième de couverture). Elle retrace dans ce livre le parcours de figures féminines qui ont marqué l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora. Elles étaient reines, femmes de pouvoir et d’influence, résistantes à l’occupation européenne, prophétesses, guerrières, mères de héros etc.

La reine Kassa fut la première épouse du Mansa Souleiman, frère de Kankou Moussa. Le Mansa Souleiman règna sur l’empire du Mali de 1341 à sa mort en 1360. A l’époque, les épouses de roi n’occupaient aucune fonction politique. En cela, Kassa se démarquait. Elle partageait le trône avec son époux. Les décisions étaient annoncées en leurs deux noms et elle bénéficiait du respect et de l’admiration du peuple, au même titre que son époux.

J’en reviens au terme « portrait » rejeté précédemment. Avant toute chose, je précise que cet avis ne concerne que le chapitre consacré à la reine Kassa du Mali. Ce n’était absolument pas un portrait de Kassa car l’auteure manquait manifestement d’informations. Le chapitre est presque entièrement consacré à une description de l’empire du Mali et des prouesses de Kankou Moussa. J’ai trouvé cela frustrant.

Un autre chapitre est consacré à Sogolon Kedjou, la mère de Soundiata Keita, fondateur de l’empire du Mali. Encore une fois, je ne vois pas l’intérêt de ce choix si l’idée était de nous parler plutôt de Soundiata Keita et de son accession au pouvoir.

Ne vous méprenez pas, les faits reportés sont globalement intéressants et très instructifs. Simplement, les deux chapitres que j’ai lus étaient davantage des histoires d’empires africains.

Je vous propose de m’extasier et d’entamer ma propagande lorsque je serai satisfaite d’un ou deux chapitres… Vous le savez, c’est ainsi que je fonctionne. Pour l’heure, je suis frustrée !

Avec passion,

Dyna.