A ma mère

Comprenez-moi bien, il n’est point aisé pour moi de m’exprimer sur des sujets heureux. Mes textes sont le reflet de sentiments enfouis, parfois contradictoires qui, une fois sortis, viennent se fracasser sur les pages en un cri de cœur…

Néanmoins, pour cette femme qui m’a tant donné, je me dois d’essayer… Tant pis si ce texte est court ou teinté de mélancolie…

L’amour d’une mère est une chose que l’on croit acquise.

Il n’en est rien.

En cela, je suis une privilégiée. Le monde s’est offert à moi aux couleurs de l’amour et de l’attention…

Aujourd’hui, avec du recul, une réalité s’impose : J’ai si bien vécu !

Mère n’est pas de celles qui scandent leur amour…

Il est néanmoins aisé d’en retrouver les traces dans les gestes du quotidien…

Cet amour disons-le inconditionnel se déchaîne dans toutes ses inquiétudes, tous ses questionnements incessants et ses actes que l’on pourrait qualifiés d’injustes sur le moment…

Cette femme ayant beaucoup lu et voyagé dans sa jeunesse est restée fidèle aux valeurs et traditions de ses terres…

Alors que père s’évertuait à faire de nous des femmes instruites et cultivées, mère tentait, tant bien que mal, de nous initier aux travaux domestiques… Ce ne fut point facile mais cette femme ne lâche rien !

Aujourd’hui, je tire ma force de la complémentarité de ces deux éducations. Ma mère m’a inculqué des valeurs d’humanité, de respect et de travail tant domestique que professionnel. Mon père m’a appris la rigueur, la persévérance et cette volonté dévorante de me surpasser.

Pour cette femme qui a tant enduré, pour cette femme qui m’a tout donné et pour toutes les autres d’ailleurs… Toutes ces femmes sensibles, fragiles, fortes…

Et en référence au monument de Ken Follett, vous êtes les piliers de la terre.

Je t’aime ma petite maman.

Avec passion,

Dyna.