Diversité ou digression

Avant toute chose, petit hommage à la créatrice de IKALOOK. La tenue que je porte a été confectionnée sur mesure par cette maison de couture malienne. Elle utilise des tissus locaux et fait travailler des maliens pour faire rayonner notre culture au-delà des frontières.

J’essaie de diversifier mes lectures en explorant des coins du monde qui m’étaient jusque-là étrangers. J’ai récemment lu un livre écrit par un auteur japonais. Un chef d’œuvre dont je vous ai déjà parlé. J’en ai acheté un autre sur l’Inde. Une immersion à Cuba devrait suivre bientôt. Nous en reparlerons…

Une femme que j’admire m’a demandé de diversifier mes lectures. Je m’exécute donc. Elle pense que cela n’enrichira que davantage mon style et je la crois. Je la crois car elle semble croire en moi. Elle pense que j’écrirai un livre un jour…

Ce rêve fou ! La consécration de toute une vie. Car je le veux plein d’émotions. Pourquoi pas quelques larmes de mes lecteurs. Enfin bon, ne nous enflammons pas. Pour l’heure, je peine déjà à écrire régulièrement… Je ne pense pas être prête…

Ce livre portera sur mon père. Il sera sans doute ma dernière tentative mais peut-être pas la première… Oh oui ! Le jour où je parlerai de mon père, j’aurai atteint la quintessence de mon art ! S’il quitte ce monde avant moi, je n’aurais d’autre choix que de lui faire ce cadeau en lui rendant hommage… Il aura été la personne la plus importante de ma vie, celle qui aura eu le plus grand impact sur mon existence.

Si je me retire avant lui, j’espère de tout cœur qu’il saura à quel point j’étais fière du grand homme qu’il est devenu. Entre nous, le dialogue est difficile… La plupart du temps, nous nous tolérons simplement, parce qu’au fond, nous nous ressemblons tant.

Si je tire ma révérence, à l’aube de ma vie, dites-lui que je l’aimais de tout mon cœur, de toute mon âme…

Père est un homme plein de paradoxes… S’il quitte ce monde, je sais qu’aucun monument ne sera érigé en son nom, mais il aura dédié son existence à m’aimer et à m’assister…

A six ans, je déclarais solennellement à la télévision malienne : « Quand je serai grande, j’aimerais être comme mon père. » Architecte émérite, très tôt des figures prenaient forme dans le sable après son passage…

Je pourrais vous parler encore longtemps de père mais il faudra attendre le livre pour cela… Enfin, si un jour j’en ai le cran…

En attendant, je me suis également mise à la BD. J’en ai d’ailleurs quatre dans les mains sur la photo. Ce sont des investissements lourds pour une lecture rapide. Des problèmes de stockage vont bientôt survenir dans mon antre. On y fera face au moment venu… Au plaisir de vous parler de prochains chefs-d’œuvre !

Avec passion,

Dyna.