Je lis en ce moment “Si je suis encore en vie…” du Nigérian Ken Saro-Wiwa. Grand écrivain et journaliste politique, il a consacré son existence à la lutte pour la cause de son peuple, les Ogonis.
Emprisonné sans fondement, il revient sur ses combats et nous expose les grands enjeux nigérians dans ce livre qui n’est autre qu’un journal de détention.
C’est si rassurant de faire la connaissance de telles figures africaines, des hommes intègres et engagés pour des causes supérieures. J’ai grand espoir qu’il y en ait encore aujourd’hui.
L’histoire de Ken Saro-Wiwa m’a rappelé avec émotion celle d’un autre grand homme tout aussi méconnu. Il s’agit de Modibo Keïta, premier président du Mali.
Sur ce cliché, pris en Grèce en août dernier, je tiens fermement l’une de ses biographies, “Modibo Keïta, un destin” de Modibo Diagouraga.
Après celui-ci, j’ai dévoré “Modibo Keïta, portrait inédit du président” de Daouda Tékété, une lecture absolument passionnante. On y découvre le président à travers une sélection de lettres et de faits marquants.
J’ai trouvé en Modibo Keïta, l’idole malien que je recherchais désespérément.
Il est tout ce que j’admire chez un homme. Un visionnaire poursuivant avec ardeur un idéal de société. Nos valeurs se rejoignent parfaitement et je suis en total accord avec sa vision de l’Afrique et du Mali.
Le président Modibo était un fervent défenseur de l’unité africaine. Il a milité pour la fin du néocolonialisme et de l’impérialisme. Il a œuvré pour l’industrialisation du Mali et l’indépendance monétaire.
Il souhaitait un retour aux valeurs ancestrales et prônait, comme moyens de développement, la culture et l’éducation.
Désormais, il occupe une place de choix aux côtés de ces hommes qui ont marqué ma vie à savoir mon père, Karl Marx, Philip Roth et Voltan.
J’ai besoin de modèles et de repères pour évoluer, me construire et parfois me réinventer. Avec ces hommes brillants et vertueux, je dispose d’une base solide. Ils m’inspirent, m’incitent à me surpasser et à toujours agir en accord avec mes valeurs.
J’aurai l’occasion de revenir sur la vie et les combats de ces hommes. Il y a encore tant à dire.
Avec passion,
Dyna.
