Riwan de Ken Bugul, une œuvre magistrale…

Ce livre est un chef-d’œuvre !

Pour en finir, il m’a fallu une dizaine de jours. Le livre n’est pourtant que très peu
volumineux…

Non, il me fallait le savourer… à petites doses… une page à la fois… une découverte après l’autre…

Qu’allais-je devenir après ce livre ? Il n’était pas question de le finir! Alors, je traînais… Je relisais certains passages… Je m’extasiais… encore, et encore…

Enfin bon, ce n’était pas de tout repos ! Que d’émotions ma foi ! Un tourbillon de sentiments… quelques fois déchirants, d’autres fois contradictoires…

Nous sommes au Sénégal. En 1999. Un temps pas si lointain que ça… C’est important de le souligner… compte tenu de l’invraisemblance des faits. L’auteure puise son inspiration dans son vécu… Oh mon Dieu, non ! Enfin bref, je me tais…

La narratrice, 28 ème épouse d’un marabout raconte. Vous avez bien lu, 28 ème épouse. Rien que cela ! Bref, je m’égare… Sans complaisance, elle nous offre une réflexion sur les grands thèmes qui hantent nos sociétés : tradition, polygamie, monogamie, séduction, vie et mort…

Je ne vous en dis pas plus sur l’histoire… Il n’est pas aisé de l’évoquer sans en dire trop…

Ce livre m’a révoltée, décontenancée et même dégoûtée parfois! Cela dit, Ken Bugul a réussi la prouesse de me faire entrevoir la beauté de schémas de pensée totalement contraire à mes valeurs.

Elle se réapproprie son histoire avec une telle élégance qu’il est pratiquement impossible de ne pas voir jaillir en soi une certaine fierté d’appartenir à cette mystérieuse Afrique. C’est en cela que réside toute la puissance de son œuvre…

Le ton est détaché… le récit, fluide…Un pur régal pour l’esprit !

Avec passion,
Dyna.