Jeff Bezos, tel que dépeint dans ce livre, n’est pas cet homme souhaitant accumuler des richesses et terminer ses jours dans l’opulence… Loin de là…
C’est un visionnaire qui veut révolutionner le monde. Il entend satisfaire au maximum le consommateur, multiplier la croissance des pays et par ricochet créer de l’emploi.
Il se veut le messi, envoyé sur terre, pour nous faciliter la vie. Sur terre ? Que dis-je ? L’univers serait plus approprié car notre cher ami entend lancer une compagnie de tourisme dans l’espace et y créer des industries qui fonctionneraient grâce à l’énergie solaire.
J’hallucine ! Oops, ça m’a échappée.
Nous, les consommateurs, sommes au cœur de son entreprise. Il cherche à tout prix à nous satisfaire. C’est donc avant tout nos « besoins » (oui, entre guillemets car vous savez très bien que ce ne sont que des caprices) de plus en plus urgents qui conduisent à l’émergence de modèles aussi agressifs.
La magie des livres…
S’imprégner du malheur des autres, y être plus sensible… Prendre du recul sur sa vie, relativiser davantage…
Il m’est arrivé d’en vouloir aux livreurs amazon suite à des retards de livraison…
Certains, dans leur hâte, se sont unilatéralement débarrassés de mon colis à la poste du coin… Je le reconnais, j’ai pu avoir des mots grossiers à leur égard…
Je les comprends enfin. Je me rends compte des conditions extrêmes dans lesquelles ils travaillent, des obligations de résultat qui leur sont imposées.
Bezos a révolutionné le commerce en ligne. Il a changé nos habitudes d’achat mais, dans sa course effrénée, n’a-t-il pas oublié la dimension humaine ?
Amazon n’est que la partie visible de l’iceberg et c’est sans doute l’activité la moins rentable. Ce livre nous ouvre les portes de l’empire Bezos avec un exposé plus ou moins détaillé de toutes les activités ainsi que des principes de management pratiqués.
Pour clore le livre, l’auteur nous expose en quelques pages une projection du monde selon Jeff Bezos en 2030… Il y a eu « Le meilleur des mondes », puis « 1984 »… Bientôt, ce sera « Le monde selon amazon ». Vous m’avez comprise.
Dans les remerciements, l’auteur a commis une erreur. Il a remercié ses parents d’avoir renoncer à amazon. On en conclut qu’il a une dent contre le modèle. A prendre avec des pincettes…
Toujours dans ma quête de mieux appréhender ce système dans l’espoir de le voir un jour disparaître, je continue mon immersion dans les méandres du capitalisme.
Ps : Oui, je fais des achats sur amazon… Ils portent généralement sur des livres. J’ai voulu me restreindre pour faire vivre les librairies. J’avais pris des résolutions avec conviction. J’ai échoué, mais je ne perds pas espoir…
Avec passion,
Dyna.
