Le meilleur coiffeur de Harare, Tendai Huchu

Comme toutes les fois où je découvre un nouveau pays à travers sa littérature, c’est avec une vive excitation que je débutai cette immersion au Zimbabwe. Les premières pages furent agréables. Je fus très vite happée par l’histoire…

Nous sommes au Zimbabwe. Robert Mugabe est encore au pouvoir. Le taux de chômage est proche de 90%. Il faut environ un million de dollars zimbabwéens pour acquérir une baguette de pain. C’est dans cette atmosphère-là que l’auteur déploie son histoire.

Vimbai, fille-mère de 25 ans règne sur le salon de Mme Khumala jusqu’au jour où débarque le génial Dumi. Entre jalousie, colère et bientôt attirance, c’est toute la société Zimbabwéenne que décortique l’auteur à travers les destins de ces deux jeunes gens.

A mon sens, ce livre n’a qu’une seule utilité : informer sur la culture et les mentalités du Zimbabwe. Sur ce plan, j’ai été assez satisfaite. Je n’avais que très peu de connaissance sur ce pays et je dois avouer que ce livre constitue une belle entrée en la matière.

Pour ce qui est du reste, j’ai été déçue. Je suis friande des belles plumes, des styles travaillés et des personnages complexes. Et en toute honnêteté, j’avais l’impression de lire le script d’un téléfilm. Même Dumi, ce cher Dumi,  personnage central, qui aurait dû être torturé, semblait se porter à merveille. C’est inadmissible !

Ce qui a été encore plus gênant, c’est le fait d’avoir deviné l’intrigue dès le départ. Et dire que l’auteur s’entêtait à nous mettre du faux suspense à la fin de chaque chapitre. Bref, avec un dénouement connu à l’avance, ce fut une lecture plate, sans rebondissement et sans intérêt…

Ce n’est pas un livre que je recommanderais mais je connais d’autres lectrices boulimiques qui l’ont apprécié… Quelque part, c’est aussi ça la littérature…

Avec passion,

Dyna.