Le Cap-Vert, belle terre d’accueil

J’ai quitté le Cap-Vert avec une certitude : j’y retournerai.

J’y retournerai avec Voltan car j’ai ce besoin de partager avec lui les belles aventures que je vis.

Ce pays m’a conquise sur tous les plans. Leur histoire est passionnante et je tâcherai de me documenter davantage sur le sujet. Les gens y sont adorables et très serviables.

Nous avions prévu de visiter deux îles, Santiago et Boa Vista. Malheureusement, le bateau qui devait nous ramener de Praia à Boa Vista a été annulé. 

Loin de nous pénaliser, ce changement de programme nous a permis d’explorer plus en profondeur l’île de Santiago. Nous avons passé trois jours inoubliables à Tarrafal, une ville touristique au nord de l’île.

J’ai été conquise par les magnifiques piscines naturelles au pied de l’hôtel, la vue époustouflante sur l’océan et la montagne imposante semblable à un éléphant endormi qui surplombe majestueusement la ville.

Tarrafal est également un lieu chargé d’histoire. C’est avec une vive émotion que j’ai visité les cellules du “camp de la mort lente”. C’est dans ce lieu lugubre que le régime fasciste de Salazar au Portugal détenait arbitrairement et torturait les opposants. Les prisonniers appelés combattants de la liberté étaient communistes, portugais récalcitrants ou révolutionnaires noirs. 

Nous avons également exploré la petite ville coquette de Cidade Velha au sud de l’île de Santiago. Ce fut la première ville du Portugal en dehors de l’Europe. Elle a un charme fou avec ses belles petites maisons en pierre et ses ruelles pavées.

Elle abrite également un imposant fort, le Forte Real de São Felipe, construit au 16ème siècle pour protéger la ville des attaques de pirates.

J’ai tant appris en une semaine. Je compte prolonger le voyage en me plongeant dès ce week-end dans les écrits d’Amilcar Cabral, le héros national du Cap-Vert. Ils sont si fiers de lui. Tous les lieux importants portent son nom.

La voix du Cap-Vert, Cesaria Evora, n’est pas en reste. Son portrait s’étale fièrement sur le billet de 2 000 Escudos.

La gastronomie cap-verdienne mérite quelques mots. J’ai eu l’opportunité de déguster le plat national, le succulent Cachupa, une soupe riche composée de maïs, haricots, carottes, pommes de terre et poisson ou porc. 

Ah le porc. Ils aiment tant cette viande. Il y en avait dans absolument tout. Moulkheir et moi, musulmanes que nous sommes, étions complètement traumatisées. Nous posions sans cesse la même question : “Porco ? Porco ?”; parfois pour des aliments qui n’avaient aucune chance d’en contenir. C’était devenu une obsession. (Rire)

Il faut savoir qu’à Praia, peu de gens parlent l’anglais. Les cartes des restaurants sont globalement en portugais. Il nous fallait donc apprendre les bases du langage des signes. (Rire)

Cela dit, les autres îles étant beaucoup plus touristiques, trois langues sont au service des touristes : le portugais, le français et l’anglais.

J’ai adoré le Cap-Vert. Je m’y suis sentie chez moi et il me tarde d’y retourner.

Avec passion,

Dyna.