Sur la beauté de la religion musulmane – Enseignements d’Amadou Hampâté Bâ

Petite, j’avais pour habitude d’avoir des échanges intenses avec Dieu.

Il a toujours eu une place de choix dans ma vie aussi loin que je me souvienne.

Nos premiers échanges tournaient beaucoup autour de l’école. Je lui demandais régulièrement de me maintenir parmi les trois premiers de ma classe. Je devais avoir entre dix et quinze ans les premières fois.

Les veilles de fêtes musulmanes, je priais dans mon lit et formulais mes vœux les plus fous.

J’aimais intensément Dieu. Il était mon confident et mes souhaits se réalisaient souvent. C’était magique.

Très tôt, père a engagé un maître coranique. En parallèle d’un enseignement occidental, j’ai été initiée à l’arabe et aux précepts de la religion musulmane.

Avant mes dix printemps, j’avais d’ores et déjà une certaine connaissance du coran et des prières règlementaires.

Dieu occupait une place centrale dans ma vie comme évoqué dans mon article intitulé “la mort s’éloigne”.

Puis l’on grandit. On change d’environnement et Dieu est moins présent. La mort s’éloigne…

Plus d’appel mélodieux du muezzin à la prière cinq fois par jour.

Plus de duahs (bénédictions) psalmodiés à chaque rencontre.

Dieu que cette vie me manque.

Depuis l’enfance ma relation avec Dieu a énormément fluctué. Aujourd’hui, nous nous situons plutôt sur une pente ascendante. Chaque jour me rapproche un peu plus de lui.

En France, il est coutume de dire que la foi relève du domaine de l’intime. Elle doit être tue. Aucun signe distinctif ne doit laisser paraître notre appartenance religieuse.

Pourtant, ma religion fait entièrement partie de mon identité, au même titre que ma couleur de peau, mon sexe et mes origines. Je suis Dyna Sow, femme, noire, malienne et musulmane.

C’est ainsi que  j’ai été élevée, dans une culture fortement marquée par les précepts du coran.

Alors dans cet article, je me propose de partager avec vous quelques vérités sur la religion musulmane. Ce qui suit a été tiré du livre “aspets de la civilisation africaine” du malien Amadou Hampâté Bâ.

SUR LA POLYGAMIE :

La polygamie n’est pas une invention de l’Islam. Elle a consacré le mode matrimonial qui convenait le mieux aux habitants de son aire, compte tenu des antécédents existants. 

L’islam a, au contraire, réduit le nombre d’épouses à quatre maximum, contre un nombre illimité avant son apparition.

En somme, la polygamie n’est pas une obligation en islam mais une tolérance. Il s’agissait surtout d’éviter l’adultère, le désordre des mœurs, les enfants illégitimes et déracinés, les femmes vieillissant seules.

Un verset du coran laisse, du reste, entendre que Dieu préfère la monogamie si cela est possible.

SUR LA FEMME EN ISLAM :

Dans l’imaginaire collectif, l’islam est une religion qui opprime les femmes. Il n’en est rien.

Il faut savoir que l’islam est apparu dans une société où la femme n’avait aucun droit, aucune valeur…

Dans ce contexte, l’islam a :

  • Etabli l’égalité religieuse complète entre l’homme et la femme.
  • Instauré un régime matrimonial où les droits et les biens de la femme sont préservés, ce qui n’existait pas jusqu’alors.

Selon la loi islamique, la femme :

  • Ne peut être mariée sans son consentement.
  • A le droit de demander le divorce si le mariage ne lui convient pas.
  • Conserve la libre disposition absolue de ses biens propres dans le mariage.
  • Doit être prise en charge par son mari quelle que soit sa fortune personnelle.

Avec l’islam, la femme a acquis le droit de témoigner en justice.

Elle perçoit moins que l’homme en matière d’héritage mais cela est dû à la structure de la société où l’homme est le chef de famille et subvient aux besoins de la femme.

Quant à la question du voile obligatoire, le Coran recommande la pudeur, la décence, la discrétion et le maintien des mœurs mais ne va pas au-delà. Je suis également de cet avis tout en comprenant parfaitement le choix des femmes voilées. ❤️

Enfin, la coutume consistant à enfermer les femmes et à les écraser sous l’autorité de l’homme est une coutume ancienne qui existait avant l’Islam. Elle se nomme le patriarcat.

Avec passion,

Dyn