Problématiques blanches en Afrique du sud – Je ne relirai pas Coetzee

Lire ce livre était semblable à de l’autoflagellation. L’atmosphère y est oppressante mais surtout hostile aux personnes comme moi. Les Noirs.

C’est encore une fois Boubacar Boris Diop qui m’a guidée vers Coetzee. Dans une interview consacrée à l’émission “Héritage Sénégal”, il reconnaissait le talent de l’auteur tout en affirmant ne pas aimer le personnage. Il a d’ailleurs refusé son invitation en Afrique du sud. Un homme à cheval sur ses principes.

Cela dit, il aime à penser qu’il faut faire une séparation entre l’œuvre et l’auteur. L’éternel débat me diriez-vous.

Ainsi, BBD lit et apprécie l’œuvre de Coetzee. Il s’en nourrit et cela s’arrête là.

Je le rejoins parfaitement dans son raisonnement. Je n’ai aucune gêne à m’imprégner des œuvres de racistes ou d’autres types d’êtres ignobles.

Je ne ferme la porte à aucune forme de connaissance. Même Hitler peut nous apporter quelque chose. Je m’exprimerai sur cela ultérieurement.

Pour en revenir à Coetzee, prix Nobel de littérature, auteur mondialement connu et reconnu, je pris donc la décision de commencer par “Disgrâce”, l’une de ses œuvres phares, primée qui plus est.

Mais quelle angoisse !

Si le début de l’œuvre s’est avéré prometteur avec le thème de l’abus sexuel, je me suis très vite retrouvée en terrain hostile.

Les Noirs y sont globalement dépeints en violeurs, menteurs, hypocrites et opportunistes.

Tout dans les personnages noirs inspire de l’antipathie. Ils sont détestables. Et il me semble que c’était le but recherché.

J’ai eu le sentiment de lire un blanc nostalgique de la période de l’apartheid et du privilège dont jouissait sa communauté.

Ce n’est pas l’Afrique du sud qui m’intéresse. J’avoue n’avoir que très peu d’intérêt pour les problématiques blanches de ce pays.

Non, je veux me nourrir de la richesse des cultures noires et de leurs luttes de libération.

Je ne relirai pas Coetzee.

Avec passion,

Dyna.